IL Y A LES ECRIVAINS AUX LONGS TITRES ET LES ECRIVAINS AUX TITRES COURTS.
CEUX QUI INTITULENT UNE CHOSE "LUI",
ET CEUX QUI L'INTITULENT
"L'HOMME AYANT RETIRÉ SA MONTRE S'ASSEYAIT POUR DÉJEUNER".
Ramon Gomez de la Serna





lundi 13 octobre 2014

ANDRÉ GACHE / orgasme bouvait bas burer




l'orgasme égonomique de chine avec usa est ter miné, c'est bommage barce qu'il a été l'élément boteur de l'éguilibre bondial des années 90 
      et il ne bouvait bas durer barce qu'ils étaient batigués et usa a un ventre énorme et chine a un ventre blus énorme et leurs sexes débordent l'un de l'autre 
      et ils imbosent au monde une bibe si énorme que ses bouches vomissent des blaires de sang extrêmes et qu'elles n'ont blus de mots que BOUM BOUM 
      et cet orgasme armé est le barcurateur du boteur essentiel du béséguilibre bondial des années 90 et 2000 et 2010 et 2020 et 2030 
       voilà le boème borti de la bouche du bonde bas besoin de faire joli suffit juste de bien égouter boir




dimanche 30 mars 2014

LESPINASSE-GACHE / deux mains une bouche [genèse]


La main de Sébastien a écrit et envoyé - la main d'André reçoit-écrit comme elle entend.
La bouche de Sébastien prend en main ce que la bouche d'André a écrit.
Prenons-nous en mains ! 

    ( survoler l'image avec la sourire, rester sur l'image survolée… écouter le mp.3)

jeudi 28 novembre 2013

YANNICK TORLINI / chemin première étoile amour


Tarik est jeune, il a vingt-cinq ans. Tarik est un souvenir désoeuvré. Parfois des ombres balaient le chemin mais Tarik sait. Le sang. Les angles étranges. Le nom. Tarik sait. Tarik est jeune plus très jeune à cinquantevingtcinq ans, il est un chemin mais quelque part la pierre, en silence, et sous la pierre les visages familiers. Tarik est jeune, il a vingt-cinq ans et aura vingt-cinq ans tout le jour, il avance sans connaître la frontière, seulement la fatigue, le souvenir, les shrapnels dans son dos, et le démembrement de la langue. Mais Tarik est jeune, il avance, et sa lenteur est sa force sa _____________ lenteur ___________ . Et comment se perdre est toujours trouver mais ________ pas les ______ ni _________ pas les _________ mots ______ comment _________ avancer mais ________ .



Tarik est une direction, un cap à franchir. Il avance mais ne va nulle part. À cinquantevingtcinq ans Tarik n’est plus très jeune, c’est un homme déjà, et il suit son nom, coule son sang est un chemin entre les stèles, comme tous les hommes de cinquantevingtcinq ans, trébuchant sur la pierre et la pierre et la pierre.




Tarik ne s’arrête pas. Tarik a vingt-cinq ans ce qui est encore jeune, ce qui est encore. Tarik ne s’arrête pas poursuit le nom, la phrase, ces corps ces. Angles étranges, papiers déchirés carbonisés, sables sans fin ces _________ _______ corps. _______________ Les rides les _______ sillons le _____________ sable __________ sable ___________ sable_ ________ sable / sang / feu / écho / souvenir / ___________ angle étrange. ____________ Rides sillons ________ chemins oublis _____________________________ . 


Tarik est perdu, il a vingt-cinq ans, depuis cinquante ans il a vingtcinq ans, il est perdu même si rien n’avance, même si rien et la terre. Tout va trop vite, Tarik poursuit sa lenteur comme une lutte Tarik a vingt-cinq ans hier, il a cinquantevingtcinq ans demain et aujourd’hui. Tarik est un souvenir cela fait des siècles qu’il se perd est un souvenir, cela fait des siècles. Qu’il marche. Qu’il avance comme on avance à vingt-cinq ans. Dans sa tête les images de sa famille. Qu’il avance et ce nom que ses parents lui ont confié, chemin première étoile amour conquérant, ses parents qui n’avaient que leur langue, et leur désastre, comme le bruit du vent entre les dunes de sable. Comme le bruit. Le métal, la pierre, les gravats. Les os.


dimanche 26 mai 2013

ARLETTE FETAT / trouffe se récloter verlou du crâle


Azébuile, qui de la trouffe
rapeluquait l'ortime
se péla,
s'embourqua,
se démentourlaba sur un cuir des tomettes,
et,
en un zatuire de baie se réclota verlou.

Là-bas, les hostonques et les mourtes s'ébaullaient pour le pire.

Azébuile s'amaya de flour.
Il se décompetait en tourlourant l'asbie
il se ricotillait à l'estompe de fraîche
et le temps épatant
Azébuile le berle,
dans un ripou de choulac toupur
s'embrasa le tirfe et l'osgure.

Là-bas, les tourques et les mortiches s'empourlouraient de rire.

Il aura fallu des tiches et des sapaux
des rondures de stules
des forturas de staches et des brèles ompies
pour qu'Azébuile le berle
remontant l'accostiche
attourpe à la dorière une perle de tie.

Et là-bas, les embouillés du crâle ribaucheront le dire.

mardi 12 mars 2013

ALAIN ROBINET / ur’tacque boursille à beaulx liards !


Extrait de Isles & passages <& MONTAIGNE & RABELAIS &>, L'Harmattan

Au + fort de la tempeste
< Chap.XX : 5° livre de Rabelais.
Bous, bous, bebe be bou bous ! ie naye !
Ie n’vOY ne Ciel, ne Terre ! Zalas, Zalas !
D’4 elemens n’nous reste icy qu’ feu & eau !
qui s’invaginent en zones violettes
comme chaos habité des écarts en cours :
les vitesses qui rythment,
accélèrent les plis d’espace-temps,
dont vitesses, vélocités & rapidités maillent l’air,
de leurs respirs &, & les interrompent !
Ur’tacque hau ! Ur’tacque !
A l'insail ! Ame n’Ur’tacque ! Bressine !
Uretacque ! Guare la pane !
Hau amure, amure bas ! Hau Ur’tacq !
Acappaye hau ! acappaye !
Zalas, Zalas, Zalas ! Bou bou bebebebous, bous !
Bous ! Zalas ! faisons pelerin,
étron, colombin ou une chiasse !
 Cza, ça, chascun boursille à beaulx liards !
Cza ! Deça hau de par tous les Diables.
Beuvons hau !
Zalas, Zalas ! sommes dessus d’Ela !
Déluge déhorsdre d’toute la gamme l’ultime,
d’puis l’pertuis d’ l’Explosion !
Bebe be bous bous !
Zalas d’Gama ! ut de tes gamahuches !
Bous, bous, pousse ! paisch ! Hu. hu ! ha ha ! ha !
Ha ! Ha ! Zalas, Zalas ! hu, hu!
Bebe bous ! Oui, oui ! Bobous! ho, ho, ho! ho! ho!
Zalas ! Zalas ! Holos ! holos !
Nostre nauf à 2 dos prent eau, ie naye,
dans mes mouilles, tes couilles, NOE !
Zalas, Zalas ! Be can ! be baise,
be pousse, bous, baby !
Zalas! Zalas, Zalas, Zalas!
Bou, bou, bou, bous !
Zalas, Zalas. Zalas !
Bebebebous, bous, bous !
Bous, bous, bouï ouï ouï ouïs !
Orgues-asthme !!


lundi 19 novembre 2012

ERNST JANDL / j'va grauche et dloite 'core



Je apprendre
maman m'avoir je apprendre
beaucoup d'ans avant sa mort
papa avoir vite je montrer quoi apprendre
quand être rentré du bureau
je être depuis toujours été je
personne d'autre qu'être moi
mais pouvoir aussi être brute et vide
façon de parler
j'va
'core
t'cas
ser en 2
mor
veux
plie-moi plutôt j't'en prie papa chéri
papa vient raconte la guerre
papa vient dis comment que t'y a été
papa vient dis comment que t'a tiré
papa vient dis comment qui t'ont blessé
papa vient dis comment qui t'ont tué
papa vient dis raconte la guerre




dilection
certains pensent
que grauche et dloite
ne peuvent être
foncondus
querre elleul





    métonymerde  -  métaphordure  -  dactylogogue  -  rimmondice  -  glaviole  -  analcoluthe  -   analgramme  - orphimosis  -  poilauhaïku  -  crachouïambe  -  pentamétron  -  syllabouse  -  goguemot       


SÉBASTIEN LESPINASSE / p endre l' (rrrRrrr )






Fougax et Barrineuf (inédit)

Fougax sujet verbe complément alors Barrineuf exclamation complément d’objet en avoir marre Fougax plus que parfait interrogative indirecte Barrineuf deux points ouvrez les écoutilles pronom relatif Marion points de suspension alinéa Barrineuf voix passive Fougax emphatique Marion épithète liée Barrineuf locution adverbiale de négation proposition infinitive Fougax subordonnée conjonctive Marion proposition indécente sujet verbe bien pronominal à qui à quoi de qui de quoi du verbe espérer j’imagine Fougax anaphorique transitif direct Barrineuf mis entre parenthèses puis reprenant attribut du sujet complément de nom proposition participiale Marion n’ose juxtaposition Barrineuf en impersonnel falloir 4ème personne du singulier Fougax apposé à la copule Barri neuf deux doigts de subjonctif Marion en substitut lexical s’ellipse employée avec « avoir » ne s’accorde pas, Fougax et Barrineuf marron.

 Parfois il semblait à Barrineuf que sa cervelle se mettait tellement à rétrécir que tout son corps n'avait plus assez de place pour continuer à vivre.

! BEAU CADEAU REÇU !
fait programme & invite

"Là (pour faire court) je suis très bloquée, je cherche des choses (en poésie je veux dire) qui me satisfassent mais c'est dur, alors,
espérons que tu ne seras pas trop pressé, parce que c'est comme ça, je me dispute tout le temps avec la poésie et c'est pas elle qui gagne, souvent. C'est pas moi non plus, d'ailleurs.
Donc pour t'expliquer rapidement mon rapport pathologique avec la poésie, c'est ça : je ne termine presque jamais rien, et tout disparaît.
Pour dire vite.

Bien sûr, donc, si je peux, (dès que je peux) je t'enverrai quelque chose, de bien ( ça fait 7 "bien" que j'envoie, c'est du radotage maintenant) si je peux."



jeudi 13 septembre 2012

CATHERINE FROMENT / ficelles, lampe, assiette et vaches


On achève bien les hommes, in La spectatrice de la vitesse, R.R. écritures

Je rentre chez moi.

Je me brosse les cheveux,
ça fait trois ans que je les laisse pousser,
je les brosse,
je les accroche à des petites ficelles au plafond
qui donnent un volume,
du relief à ma tête,
je demande à mon compagnon
d'allumer chaque ficelle,
il le fait,
ça y est je suis un lion en flammes
et d'un coup ce connard flippe,
il rapplique avec des seaux d'eau,
je me laisserai plus avoir par un lâche pareil.

Je suis chez moi,

je prends deux lampes,
je m'assoie au milieu sur un fauteuil,
j'allume les deux lampes
et lentement je mets mes mains sur chaque ampoule,
je serre le tout jusqu'à ce qu'elles se brisent, 
je passe de l'autre côté.

Je rentre chez moi,

je vais dans chaque pièce
et je décide d'aligner toutes mes affaires
depuis la salle de bains, la chambre,
le salon, le couloir,
je dispose toutes les affaires en queuleuleu
jusqu'à la table de la cuisine,
je sors une assiette, un couteau et une fourchette,
et je commence à manger toutes mes affaires,
tranquillement,
mon grille-pain, ma gazinière, ma mobylette,
mon cactus,
toutes mes affaires passeront à travers moi,
et trépasseront avec moi.

Je pars loin,

dans une montagne perdue, j'arrive à une ferme,
il fait un brouillard terrible,
je rentre dans l'étable pleine de vaches,
il fait une chaleur, quel bonheur,
je me dénude,
je m'attache au corps d'une vache en longueur,
je suis collé à la vache,
je demande au paysan de bien m'aider,
de me nouer avec les cordes jusqu'à être immobile,
j'entends le coeur de la vache, je vis avec elle
comme cela,
les jours passent, je m'évanouis,
je me réveille quelquefois,
je m'accroche à la vache, elle me regarde,
elle m'accompagne,
le dernier jour de ma vie, elle me regarde,
nos larmes s'entremêlent,
je lâche la vie,
je demande au paysan de me laisser encore morte
quelques jours avec la vache,
c'était ma plus belle mort.